Je crois que de tous les traits de caractère qui existent en ce monde, j’ai hérité des pires. Je suis alcoolique, drogué – Même si je vais aux Narcotiques Anonymes… Quoique – Je suis bagarreur, impulsif, franc, direct et le mieux de tout… Je suis gay ! Même si ça, ça ne regarde personne d’autre que moi Mes qualités sont moins importantes que mes nombreux défauts. Je suis gentil, attentionné – Mais il faut vraiment me connaître pour voir ce trait de mon caractère – honnête,  loyal – ça aussi ça dépend… en amour et si je suis bourré, je ne réponds plus vraiment de moi… surtout si je suis en face d’un beau mec !

Que puis-je vous dire sur moi ? Je ne sais pas trop sachant que ma vie n’est pas des plus glorieuses… Enfin, je vais essayer de faire court. Pour commencer, je m’appelle Thomas James Capshaw mais je préfère que l’on m’appelle T.J  et je suis né le 8 Juin 1994 à Constanta en Roumanie. Mes parents se nomment Mattei et Sophia Capshaw, j’ai aussi un grand frère, Douglas et une grande sœur, Amélia…  et nous avons déménagé dans cette ville de Pittsburgh alors que je n'avais même pas 3 ans. Malheureusement pour moi, mon père est le maire de la ville. Il est riche, il a de l’influence sur tout et n’importe quoi, et comme chaque père indigne, il n’était jamais présent. Bizarrement, il l’a toujours été pour mes ainés mais jamais pour moi. Enfin, ça ne me manquait pas réellement, mon frère jouait très bien les pères hyper protecteurs et ma sœur eh bien… elle se comportait comme une vraie mère poule. Parfois, je me demandais qui était ma véritable mère entre les deux. Ça a duré quelques années puis comme tout gamin trop couvé, j’avais besoin d’air. Vers 14 ans, j’ai commencé à sortir en douce… Une fois par semaine, puis deux… pour finir par sortir tous les soirs jusqu’à je ne sais quelle heure. Mon père gueulait pour la forme mais je savais très bien que s’il pouvait me voir dans la rue plutôt que chez nous, il n’en serait que plus heureux. C’est à ce moment-là que j’ai commencé à fréquenter les mauvaises personnes et que j’ai compris que j’aimais les hommes. La veille de mes 15 ans, j’ai d’ailleurs eu ma première expérience avec un mec mignon et assez doué, je devais bien l’admettre. Rien de plus ne s’est passé entre nous par la suite mais j’ai enchaîné connerie sur connerie. Si ma famille ne voulait pas me prêter attention, il fallait bien que je fasse des pieds et des mains pour l’obtenir et c’est ce que j’ai fait. Je me bagarrais souvent, j’étais viré des écoles où j’étais inscrit… Bref, j’étais devenu la bête noire de la famille. Un jour, alors que j’étais sorti pour faire je ne sais quoi… et que je n’étais toujours pas rentré ; ma sœur est partie me chercher… sauf qu’elle a eu un accident… un refus de priorité et sa voiture a fini dans le fossé. Comme elle venait me chercher, sa mort m’a été reprochée… Mais ils ne savaient pas que je n’avais pas besoin d’eux pour m’accuser de sa mort… Je le faisais déjà assez tout seul. Les mois passèrent et la vie de famille était de pire en pire. Seul, mon frère me soutenait mais je ne supportais l’ambiance ni les coups bas de mon paternel alors j’ai fait la seule chose qui me paraissait convenable… Intoxication au monoxyde de carbone. Oui, à 16 ans j’ai décidé de mettre fin à ma misérable existence pour faire plaisir à ma famille. Je suis monté dans la voiture après avoir bouché le pot d’échappement, j’ai mis le contact et j’ai attendu que la mort arrive. J’ai perdu conscience rapidement et je croyais enfin avoir trouvé le repos loin de cette famille mais mon cauchemar a repris de plus belle quand je me suis réveillé à l’hôpital quelques jours plus tard. Ma mère était à mon chevet, en larmes, mon frère semblait heureux que je me réveille enfin et comme d’habitude, mon père brillait par son absence. Non… je ne voulais pas être là alors j’ai demandé à ma mère qui m’avait sauvé… C’était elle et je lui ai reproché de l’avoir fait. Elle aurait dû me laisser mourir, ils auraient été débarrassés du fardeau que j’étais et ils en auraient été que plus heureux. Ma mère l’a très mal pris, mon frère m’en a fait le reproche mais je ne faisais qu’annoncer la triste vérité. Je suis rentré quelques jours plus tard et j’ai continué à me détruire à petits feux. J’avais fait mon coming out mais je me fichais des critiques… Si les gens me critiquaient, au moins, ils étaient en bonne santé. J'ai commencé à boire, à me droguer… et je suis très vite devenu dépendant. J’avais toujours des sautes d’humeur, et ma prise de doses était souvent liée à mes émotions. Dès que j’avais un coup de blues, je me prenais une ligne ou même simplement si j’étais heureux ou entre potes, je le faisais… J’ai 19 ans aujourd’hui et je vais – Enfin, on m’oblige – à aller aux Narcotiques Anonymes. Je n’en vois pas vraiment l’intérêt puisque même avec toute la meilleure volonté du monde, je ne pourrais pas me passer de la drogue. Il n’y a que ça qui arrive à me faire oublier mon existence sur Terre et me la rendre plus supportable. Pourtant, j’avais réussi à tenir 5 mois sans rien toucher mais une réflexion bien sentie et j’ai replongé… dans la drogue et l’alcool… puis je me suis consolé avec un mec comme j’ai l’habitude de le faire maintenant. Mes parents me répètent souvent que je devrais vivre de ma passion… Bien sûr, c’est vrai qu’être pianiste ou professeur de piano a toujours été mon rêve. Fut un temps oui, mais j’ai tout arrêté même si j’y joue encore de temps en temps pour me calmer les nerfs. J’aime le piano c’est vrai mais ça ne restera qu’un simple passe-temps. Je ne crois pas en l’amour… je n’y ai jamais vraiment cru mais ce n’est pas plus mal. Après tout, qui voudrait avoir un mec quasi dépressif, drogué et alcoolique comme petit ami ? Pas une personne saine d’esprit en tout cas.