Niveau caractère, je suis comme tout le monde. Je peux être chiant quand je veux, sarcastique, joueur, franc, râleur, arrogant… Enfin, toutes les meilleures qualités qui existent sur Terre. Question défaut, je suis romantique – cela étonne souvent beaucoup de monde ! -  séducteur – enfin avant. Quoique… - J’ai un sourire d’ange – Enfin, c’est ce que tout le monde me dit… ou alors il est narquois, ça dépend des personnes – Je suis intelligent, loyal et très respectueux envers la gente féminine. C’est une question de principe. Voleur oui… mais avec des manières. Ce qui me passionne le plus, c’est la peinture… En même temps, vu le métier que j’exerce, il faut bien que j’excelle dans tous les domaines. Et de temps en temps, j’aime m’assoir devant le piano avec un bon verre de vin – Oui, je déteste la bière ! – et je laisse mes doigts courir sur le clavier. C’est agréable et ça vous détend… énormément

Que puis-je vous dire sur moi ? Je ne sais pas vraiment mais moins vous en savez mieux je me porte. Après tout, je ne m’appelle pas Neal Larkin pour des prunes. Je vais vous raconter mon histoire la plus abrégée possible. Tout d’abord, vous l’aurez compris, je m’appelle Neal Larkin, j’ai 25 ans et… je suis orphelin. Mes parents s’appelaient James et Samantha Larkin…. Ils sont morts quand j’avais 4 ans…. Règlement de compte. Forcément, voleur et flic n’ont jamais fait bon ménage… Ma mère volait et mon père devait l’arrêter… Au final, ils se sont mariés, ils m’ont eu mais le passé de ma mère l’a rattrapé de plein fouet. Il y avait ce type… Vincent Adler… Il a proposé un dernier job à ma mère en échange de quoi, elle serait enfin libre de vivre sa vie avec sa famille. Mon père a bien essayé de la retenir mais elle a fait son choix… et son dernier boulot lui a coûté la vie. Mon père est devenu dingue et je suis devenu orphelin. Oh non, mon père n’est pas mort mais c’est tout comme pour moi… Il s’est barré, évaporé dans la nature… Mais dans un sens, tant mieux, mieux vaut être seul qu’avec un père qui ne sait même pas protéger sa famille. Un enfant de 4 ans qui erre dans les rues, forcément, ça crée quelques problèmes et me voilà baladé de famille en famille. Je n’avais pas spécialement envie de rester avec une famille, je voulais juste… En fait non, je ne savais même pas ce que je voulais, ni même qui je voulais être. Fut un temps, j’avais toujours voulu être flic… mais ce rêve s’est envolé en même temps que mon père.

A l’école, je n’étais pas nul mais pas Einstein non plus… J’étais normal… pour un môme qui adorait l’art. C’est là que j’ai découvert ma passion de la peinture… et depuis lors, j’ai tout étudié, Dali, Picasso, Manet, Monet… Tous les peintres, qu’ils soient impressionnistes, réaliste ou de n’importe quel autre courant. Je pouvais rester des heures à étudier tous leurs ouvrages dans la cour de récré pendant que les autres passaient leur temps à courir et s’engueuler. Je m’amusais à ma manière. C’est aussi à cette époque que je me suis découvert un nouveau talent… le vol ! Je ne volais pas grand-chose d’important, des babioles par-ci par-là mais je volais et… j’adorais ça ! Je crois que finalement, je ressemble beaucoup plus à ma mère que je ne l’aurai cru. Les années passent et aujourd’hui, j’ai 15 ans. Je ne vais plus en cours, je sais tout ce que je veux savoir à présent et je décide d’aller conquérir New-York. Quelques mois plus tard, me voilà fraîchement débarqué de ma petite ville paumée et je découvre les gratte-ciels, le monde,  tout. Je me sens comme chez moi et pour rien au monde je ne voudrais quitter cette ville. C’est d’ailleurs aussi dans cette ville que je rencontre mon meilleur ami… Mozzie. Une rencontre assez… inhabituelle je dois bien l’avouer. Je l’ai croisé par hasard au coin d’une rue alors qu’elle essayait de gagner de l’argent en battant  un mec qui faisait ce jeu stupide du « Si tu retrouves la dame de cœur, le blé est à toi ». Il avait gagné les deux premières partie… pour perdre la dernière. J’avais parié sur celle du milieu et lui celle de gauche… J’avais raison comme toujours. J’ai tenté avec le peu d’argent que j’avais sur moi… 300 dollars et j’ai doublé même triplé ma mise ! 900 dollars au final. Ça pouvait toujours servir. Mozzie est venu me trouver plus tard dans la chambre d’hôtel que j’avais pris pour la nuit et c’est là qu’il s’est présenté à moi comme il était réellement. C’était un voleur lui aussi mais il n’aimait pas le terrain. Lui, il est plus comme un bureaucrate, il préfère élaborer les plans  plutôt que de les appliquer… Ce qui n’est pas une mauvaise chose en soi. J’aime aussi l’aider à appliquer ses théories et finalement, tout a fini par payer. Notre petit duo a fait une trouée fracassante dans le monde très sélectif de l’arnaque en tout genre. Et nous notre loisir, c’était le vol de tableaux inestimables. Il y en a un qui me tient particulièrement à cœur… « Les joueurs de cartes » de Paul Cézanne. Ce tableau, à lui seul, vaut 254 millions de dollars… et il vient d’être vendu à une riche famille du Qatar. Certes, ce n’est pas vraiment ça qui va leur manquer… mais je peux facilement revendre cette œuvre le double sur le marché… C’est pour ça qu’à 20 ans, je suis allé dans le musée où était exposé ce tableau… avec Mozzie et nous l’avons volé… enfin Mozzie l’a volé. Disons que pour ma part, j’ai rencontré une jolie demoiselle et, je sais que je n’aurai pas dû mais… je suis tombé sous son charme… au premier regard. Bien entendu, au début, j’avais joué un jeu… J’avais voulu la séduire mais je me suis fait prendre à mon propre piège. Je sais…. Je connais la leçon, flic et voleur ne font pas bon ménage… Mais elle ne sait rien de moi… hormis que je m’appelle Neal Larkin. C’est là, la seule chose ou presque qu’elle connaisse de moi.  Bien entendu, mon seul boulot – ou presque – c’est le vol, j’ai passé ma vie à fuir les fédéraux et voilà que j’en aime une. C’est le comble n’est-ce pas ? Mais voilà, j’ai cette demoiselle dans la peau et elle pourrait même être la raison qui me ferait rester ici. Voilà pourquoi avant qu’elle ne parte, je lui ai donné mon numéro et advienne que pourra. J’ai été agréablement surpris qu’elle me rappelle le lendemain ; sa voix m’a fait sourire. Quand j’ai raccroché, Mozzie m’a regardé d’un air désapprobateur et m’a dit qu’elle allait finir par me briser le cœur parce que je suis trop sentimental. Non, je savais qu’elle ne me briserait pas le cœur… C’est impossible.

Pourtant, rien n’a changé. J’ai 25 ans aujourd’hui et ma vie est toujours la même. Je suis toujours un voleur, je prends toujours ce qui est cher. La seule différence c’est que je partage ma vie avec Esperanza… la jeune femme du musée et cela fait maintenant 5 ans que nous vivons ensembles…  Nous avons même un chien qui s’appelle Pyrros !  On s’apprivoise au jour le jour et même si je l’aime, j’ai encore des secrets que je lui cache… Un en particulier. J’ai… Comment dire ça… lu par mégarde qu’elle s’intéressait à un certain Nick Alden… Un faussaire de renom. Un homme sans visage puisqu’il a toujours pris soin de cacher ses traits… Comment lui dire que la personne qu’elle recherche… se trouve simplement devant ses yeux ?