Luke est un garçon vraiment sensible, il ne peut s’empêcher d’éprouver beaucoup de compassion quand il regarde un film triste ou quand il se fait gronder par son père, néanmoins, c’est un garçon courageux qui tente de refouler tout ce qui se passe en lui, n’en parlant à personne, il est beaucoup trop fier pour demander de l’aide et sur qu’au bout d’un moment, ce qu’il garde en lui va éclater au grand jour et ca sera compliqué. Il est assez têtu dans son genre mais il est très difficile de ne pas s’attacher très vite à ce garçon, il est capable de tout et est très attentionné pour ceux qu’il aime. Il peut être craintif envers les personnes en qui il n’a pas confiance, vu ce qu’il subit à cause de son père, il a peur que ca se sache. C’est aussi un grand sportif, il aime faire du foobtall américain pour se changer les idées, c’est la seule chose qui lui fasse du bien. En plus d’être doué en sport, il est aussi intelligent et a de bonne moyenne, voire très bonne je dirais, dans toutes les matières. Autant dire qu’il n’a pas vraiment le choix, son père étant très sévère est capable de tout pour le punir s’il a une note en dessous de 17. C’est un garçon honnête mais assez cachotier sur certaine chose, il peut paraitre mystérieux mais c’est un ange au fond, il a parfois des moments de dépression mais en général il fait tout pour que personne s’en aperçoive, il a déjà essayé de faire des tentatives de suicide mais n’a jamais eu le courage, espérons que dans cette nouvelle école, quelque chose le fasse revivre

Sentir cet enfant grandir en moi est une bénédiction, il grandit tellement vite que John et moi on se demande s’il ne sera pas déjà un adolescent lorsqu’il sortira. Nous avons toujours rêvé de pouvoir fonder une famille, de vivre heureux avec une bonne situation. Chose qui se réalisait à la perfection, John était un grand avocat et l’argent, notre petit ange n’allait pas du tout en manquer. C’était agréable de se dire qu’il allait pouvoir vivre dans un beau quartier, avec ses parents, mais lorsqu’il ne sera plus dans mon ventre, ça allait faire un grand vide. J’avais déjà pris l’habitude de partager des choses avec lui ou elle, je ne sais pas encore si c’est une fille ou un garçon, je n’ai fait aucune échographie, juste pour garder la surprise…

Extrait du journal de Lily Corbett, Février 1993

Enfin le jour est arrivé, l’accouchement a été un affreux calvaire et encore, s’il n’y en avait eu qu’un tout aurait été plus facile. John et moi qui nous nous attendions à accueillir un bébé, on se retrouvait avec des jumeaux, un garçon et une fille. Ils sont si mignon avec leur petite bouille de bébé, Luke sera surement astronaute ou alors un joueur de football et ma petite Stacy… on dirait une petite princesse avec ses petits cheveux noirs, je la voyais bien en future danseuse et pompom girl. John est complètement admiratif devant eux, il ne les lâche plus depuis que l’infirmière les lui a mis dans les bras.

Extrait du journal de Lily Corbett, 4 juillet 1993.

Je n’ai pas pu supporter tout ça, John va mal… ça fait déjà plusieurs mois qu’il boit, je ne comprends pas, à croire qu’on ne lui suffit plus. Je sais qu’il a eu cette affaire compliqué à régler, qu’il était en plein stress mais là je ne le reconnais plus. Nos enfants ont à peine 1 an qu’il est en train de gâcher tout ce pourquoi nous sommes ensemble. Il a l’air d’avoir complètement oublié ses promesses de mariage et son envie de s’occuper de nos enfants. J’ai donc craqué, ça fait depuis quelques mois qu’un homme me courtise, il est charmant et veut même que l’on habite ensemble. J’ai dit la vérité à John mais il ne m’a pas écouté, je suis donc parti avec mon amant, le laissant avec les enfants. Avant de partir je lui ai bien fait comprendre que s’il ne changeait pas, j’emménagerais avec Tyler et prendrais les enfants.

Extrait du journal de Lily Corbett, Mars 1994

Je n’aurais jamais dû laisser Luke et Stacy avec John… en rentrant avec Tyler il y a peu, nous avons découvert que la maison était vide. Il ne restait que mes affaires éparpillés dans mon ancienne chambre… mon dieu mais où était-il parti ? Je n’aurais pas dû m’en aller sans prendre mes enfants… Tyler essaye en vain de me consoler mais c’est peine perdu… j’avais perdu mon premier amour et mes enfants. Je me sens terriblement coupable d’avoir pu les laisser entrer ses mains dans cet état-là…

Extrait du journal de Lily Corbett, Mai 1994

Rien que de voir son visage, j’ai directement le sourire qui revient. Stacy est venu me voir après l’énorme crise de mon père, toujours un mot pour me rassurer et me dire que tout irait mieux après, c’est un ange ma sœur. Surtout que cette fois ci notre père n’y avait pas été de main morte, mon nez saigne toujours autant et j’ai mal aux côtes… certainement rien de cassé mais j’ai l’habitude, je me laisse faire comme ça il se lasse vite. Et je pouvais compter sur Stacy pour venir jouer les infirmières, il n’y avait qu’elle qui me comprenait. Au lycée personne ne se soucie exactement de ce qui se passe, s’il me voit avec un coquart tout le monde trouve ça cool, je crois qu’ils doivent croire que j’ai dû me battre dans un bar ou quelque chose comme ça. Quelle bande d’abruti. Heureusement que j’ai le sport, le football est un bon moyen de relaxation et je ne pense à rien d’autre.

Extrait du journal de Luke Corbett, Octobre 2009

Génial ! Je viens de me faire expulser pour plusieurs semaines de mon équipe de football, tout ça parce que j’ai répondu aux provocations d’un minable. Je sais que j’aurais dû rester calme, que j’aurais dû me montrer diplomate, d’habitude les scènes de violence je les esquive… mais là, impossible. Cet imbécile venait de traiter ma sœur de fille facile, il voulait coucher avec elle rien que pour le plaisir, c’était la chose à ne pas dire évidemment. Déjà me faire battre par ce mec n’a pas été facile mais se refaire battre à la maison parce que l’école aura mis mon père au courant était encore plus dur. Il y a même des parties de mon corps que je découvrais avec la douleur…

Extrait du journal de Luke Corbett, Avril 2010

Cette idée me trotte dans la tête depuis un bon moment… parfois j’en ai tellement marre de tout ça, d’attendre sagement que mon père ait un moment de lucidité pour arrêter de me frapper, de me dire qu’un jour il arrêtera surement de boire alors qu’il ne le fera pas… tout ce que j’aimerais c’est de m’endormir et ne plus me réveiller. Je me doute qu’avoir cette pensée n’est pas sain du tout, mais tout va mal depuis ma naissance, je me demande même pourquoi je ne suis pas une fille… mon père ne la bat pas ma soeur, heureusement d’ailleurs parce que je n’admettrais pas ça, mais je n’en pouvais plus. Il y avait des limites à ce que je pouvais ressentir et supporter, et le fait de ne pas avoir repris le football pour l’instant était encore pire. A quoi bon…

Extrait du journal de Luke Corbett, Juin 2010

Bal de fin d’année du lycée, j’ai qu’un mot à dire et c’est « merde ». Oui j’y vais peut-être un peu fort mais c’est ce que je pense de toute manière. Au début tout se passait à merveille, j’avais une cavalière, un costume, une voiture pour emmener cette jolie fille. Mais sur la piste de danse il s’est passé quelque chose de très bizarre, vraiment. Au lieux de garder les yeux fixé sur ma cavalière, mon regard a été attiré par autre chose, un mec… une fois je veux bien, mais je n’ai pas arrêté durant toute la soirée et je ne comprends pas… Evidemment ma cavalière s’en est aperçut et voilà qu’elle a colporté cette rumeur sur moi comme quoi je serais « gay », non mais n’importe quoi. Je ne le suis pas !

Extrait du journal de Luke Corbett, Juin 2012

L’université, enfin un endroit qui devrait nous aller comme un gant à Stacy et moi. Evidemment nous n’habitons pas trop loin et nous avions pour ordre de revenir à la maison au lieu de dormir dans les chambres universitaire, ce qui m’aurait étonné tiens. Mais déjà je n’aurais plus à supporter tout le lycée qui n’arrêtait pas de me regarder bizarrement depuis que ma cavalière du bal avait lancé la rumeur. Je n’étais pas attiré par les hommes, enfin… je ne crois pas. Raah, tout est confus dans ma tête, c’est un supplice, j’en ai marre. Ne pensons plus à ça et hop, allons-nous occuper des cours.

Extrait du journal de Luke Corbett, Septembre 2012